L’Astrada
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2009, mon arrivée aux Trois Baudets ; 2013, ma prise de poste en Équateur ; 2019, ma Victoire du Jazz en tant que programmatrice de l’année.
La collaboration avec Valérie Voyer (Atelier Lepasquebeau), graphiste de L’Astrada,
La collaboration avec l’ONJ pour la création de sa première œuvre pour le jeune public, Dracula
La coopération avec le Teatro Nacional Sucre d’Équateur pendant quatre ans avec qui j’ai pu monter des projets très ambitieux (Acrobates de Stéphane Ricordel et Olivier Meyrou, Compagnie Thomas Lebrun, Salif Keita, etc.)
Pouvoir mieux accompagner les artistes dans le développement de leurs créations et favoriser la qualité de la relation entre les artistes et le public. Pour cela il faut travailler davantage en proximité ce qui requiert du personnel et non des algorithmes.
J’ai le sentiment que mon métier a évolué plus vite ces quatre dernières années. La pandémie a été un accélérateur dans la culture comme dans les autres secteurs parfois pour le meilleur mais aussi pour le pire. En tant que directrice artistique, j’envisage la présence des artistes dans le lieu ou sur le territoire comme un écho aux problématiques du monde. Saisir l’humanité dans sa complexité requiert du temps et de l’attention. Ma grande frustration est de manquer de temps pour cela à la faveur des activités de gestion indispensables au fonctionnement du lieu.
Après des études supérieures en littérature comparée, je m’oriente vers un second master en conception et direction de projets culturels à la Sorbonne qui me conduit rapidement vers le spectacle vivant. D’abord chargée de production dans les musiques actuelles dans plusieurs salles de concert parisiennes, j’intègre en 2009 Les Trois Baudets, au moment de la réouverture du temple historique de la chanson. J’y vivrais cinq années passionnantes au cœur de la nouvelle chanson française et francophone, avant de rejoindre en 2013 le Ministère des Affaires Étrangères en tant que chargée de mission culturelle pour l’Équateur. C’est dans ce poste que mon désir de travailler dans un environnement pluridisciplinaire et interculturel pourra se développer, pleinement avant de retourner dans ma région d’origine, l’Occitanie, pour prendre la direction de L’Astrada en janvier 2018.
Il est difficile d’identifier une personne en particulier mais je parlerais plutôt d’une sorte de constellation d’influences.
Des enseignant·e·s m’ont marqué et m’ont très tôt transmis l’amour des textes (la prose mais aussi la poésie, le théâtre).
À mon arrivée à Paris dans les années 2000, je vais écumer les théâtres, les salles de spectacle et de concert pendant dix ans dans un état de boulimie culturelle. C’est l’arrivée de Jean Michel Ribes au Rond-Point, l’Odéon ouvre les ateliers Berthier, José Manuel Gonçalvés développe une programmation innovante à la Ferme du Buisson, c’est la première d’Incendies de Wajdi Mouawad au Théâtre 71, j’assiste à la naissance de Nuit Blanche… Une fois diplômée, je rejoins les scènes les plus avant-gardistes en musique actuelle : Le Divan du Monde, Glazart (nous sommes en plein essor des friches industrielles réhabilitées en lieu culturel avec Mains d’Œuvres également) puis Les Trois Baudets sous la direction artistique de Julien Bassouls. Ces années n’auront cessé de m’accompagner dans la construction de ma vision de la culture.
Des personnes qui me connaissent bien ont su m’apporter leurs conseils ou leurs soutiens au bon moment.
Avec du recul les adversités me renforcent aussi.
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